Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

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Ici c'est le printemps toute l'année !!!

dimanche 12 février 2012

Né un 12 février

                                                 

                                                                   Franco Zeffirelli

 

Biographie de Franco Zeffirelli

Franco Zeffirelli est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur italien né le 12 février 1923 à Florence (Italie).

Filmographie

comme Réalisateur
1957 : Camping
1964 : Maria Callas at Covent Garden (TV)
1966 : Per Firenze, film-documentaire sur les Inondations de Florence avec la voix narrative de Richard Burton,
1968 : Roméo et Juliette (Romeo and Juliet)



                                               Franco Zeffirelli dirigeant Roméo et Juliette


1972 : François et le chemin du soleil (Fratello sole, sorella luna)
1977 : Jésus de Nazareth (feuilleton TV)
1979 : Le Champion (The Champ)
1981 : Un amour infini (Endless Love)
1982 : La Traviata



                                                          Hamlet


1982 : Pagliacci
1982 : Cavalleria rusticana
1986 : Othello
1988 : Toscanini (Il Giovane Toscanini)
1989 : 12 registi per 12 città
1990 : Hamlet
1992 : Don Carlo (TV)
1993 : Storia di una capinera
1996 : Jane Eyre
1999 : Un thé avec Mussolini (Tea with Mussolini)
2002 : Callas Forever
2005 : Tre fratelli




                                       Franco Zeffirelli dirigeant Roméo et Juliette



comme Scénariste
1957 : Camping
1967 : La Mégère apprivoisée (The Taming of the Shrew)
1968 : Roméo et Juliette (Romeo and Juliet)
1972 : François et le chemin du soleil (Fratello sole, sorella luna)
1977 : Jésus de Nazareth (feuilleton TV)
1982 : La Traviata
1986 : Otello
1990 : Hamlet
1996 : Jane Eyre
2005 : Tre fratelli

comme Producteur
1967 : La Mégère apprivoisée (The Taming of the Shrew)

comme Acteur
1947 : L'Onorevole Angelina : Filippo Carrone





                                                       Jésus de Nazareth



"Juliette: […] Viens, gentille nuit ; viens, chère nuit au front noir, donne-moi mon Roméo, et, quand il sera mort, prends-le et coupe-le en petites étoiles, et il rendra la face du ciel si splendide que tout l'univers sera amoureux de la nuit et refusera son culte à l'aveuglant soleil… Oh ! j'ai acheté un domaine d'amour, mais je n'en ai pas pris possession, et celui qui m'a acquise n'a pas encore joui de moi."




Roméo : Si j'ai profané avec mon indigne main cette châsse sacrée, je suis prêt à une douce pénitence : permettez à mes lèvres, comme à deux pèlerins rougissants, d'effacer ce grossier attouchement par un tendre baiser.
Juliette : Bon pèlerin, vous êtes trop sévère pour votre main qui n'a fait preuve en ceci que d'une respectueuse dévotion. Les saintes mêmes ont des mains que peuvent toucher les mains des pèlerins ; et cette étreinte est un pieux baiser.
Roméo : Les saintes n'ont-elles pas des lèvres, et les pèlerins aussi ?
Juliette : Oui, pèlerin, des lèvres vouées à la prière.
Roméo : Oh ! alors, chère sainte, que les lèvres fassent ce que font les mains. Elles te prient ; exauce-les, de peur que leur foi ne se change en désespoir.
Juliette : Les saintes restent immobiles, tout en exauçant les prières.
Roméo : Restez donc immobile, tandis que je recueillerai l'effet de ma prière. Vos lèvres ont effacé le péché des miennes.
Juliette : Mes lèvres ont gardé pour elles le péché qu'elles ont pris des vôtres.
Roméo : Vous avez pris le péché de mes lèvres ? Ô reproche charmant ! Alors rendez-moi mon péché.
Juliette : Vous avez l'art des baisers.


Roméo et Juliette, William Shakespeare (trad. François-Victor Hugo), éd. Librio, 1994


Sources : wikipédia



                  Roméo et Juliette ...une des œuvres les plus réussies de Tchaïkovski .




Mathilde Primavera.

mardi 7 février 2012

Une histoire vraie




J'étais alors complètement déconnectée de la réalité car lorsque vous passez 8 jours dans le désert, devant tant de beauté, vous ne vous posez même plus la question "est-ce que Dieu existe ?".
De toute évidence il est omniprésent dans chaque grain de sable, dans chaque rayon lumineux qui vous caresse le corps, le cœur et l'esprit, vous faisant onduler dans un état proche de l'extase.






Aussi, après avoir parcouru d'innombrables kilomètres (dont le chiffre est tellement surréaliste que vous préférez l'oublier), en voyageant en 4X4 qui a lui seul représente un mélange de la foire du trône et d'une tempête en pleine mer vécue depuis un paquebot sans stabilisateur, je n'étais pas trop mécontente d'arriver devant une oasis magique et dont la seule promesse se résumait à un unique mot, "sérénité" !






Ainsi, je n'avais que faire de cette balade en dromadaire qui risquait de me filer le vertige.






Donc, égoïstement j'ai fait le choix de rester à l'écart à jubiler, à exalter, à savourer, à respirer le Sahara pour moi toute seule.





Très nonchalamment, histoire de ne pas perdre une miette de ce paysage grandiose, j'oscillais la tête à droite, puis...ah...soucis...très très gros soucis même !!!
Sur la gauche, un point à l'horizon s'avançait un peu trop rapidement à mon goût, déployant un nuage de poussière derrière lui.
Inconstestablement un piéton, même champion du monde de course à pied, n'aurait jamais pu parcourir une si longue distance aussi rapidement, et pour cause, il s'agissait d'un cavalier, mais, qui fonçait droit sur moi !






Le cœur battant la chamade, les jambes en coton, les bras et les mains tremblants, il était déjà bien trop tard pour envisager la moindre fuite qui aurait été dans tous les cas vaine.
En l'espace d'un très court instant, le museau du cheval se retrouva à 10 centimètres de mon visage et un homme habillé tout en bleu sauta de sa monture sur laquelle il était monté à cru.
A sa ceinture brillait un sabre gigantesque, mais pas un de ceux qu'on accrocherait dans le salon en guise de décoration.
Ce n'était ni plus ni moins son couteau suisse à lui.
Lui, un touareg enrubanné dont je ne percevais que son regard aussi magnifique qu'inquiétant.






Il m'a adressé des mots que je n'ai évidemment pas compris, et avant même d'envisager de communiquer avec lui en langage des signes, les quatre guides qui avaient accompagné la caravane dans les dunes couraient en gesticulant vers lui et moi et en criant des paroles tout aussi incompréhensibles pour la petite européenne que je suis.
Comme s'il eut été poli de se démasquer avant de poursuivre la conversation, le voyageur arrivé de nulle part enleva son long turban bleu et je découvris le plus beau visage masculin qu'il ne m'a jamais été donné à voir !
J'ai faillis tomber à la renverse, mais mon statut de femme mariée de l'époque m'ôta instantanément tout élan enthousiaste possible.
Et, avant même que mes sauveurs prirent le temps de m'expliquer quoi que ce soit, je compris que mon destin avait failli changer irrémédiablement en quelques secondes.

Aujourd'hui encore quand j'y pense, je me demande ce qu'aurait été ma vie dans le désert si j'avais été une des compagnes d'un magnifique touareg ?


N.B. : Avant notre départ dans le Sahara, beaucoup ont demandé aux guides si nous risquions de croiser des touaregs, des vrais, de ceux qui ne quittent pas leur désert.
 Ils avaient tous répondu la même chose : "cela ne risque pas. Eux ils savent que vous êtes là, ils vous voient, mais vous vous ne les verrez jamais."
J'en ai eu de la chance !!!



Mathilde Primavera.